La rapporteuse

J'avais déjà tenté de faire une réservation pour un samedi soir mais le restaurant étant complet - et ouais, j'avais crû naïvement qu'en appelant pour réserver le jour même, y aurait de la place. Pourtant, Marie (Zotto) m'avait prévenue : "réservez vite, ça buzze, ça buzze !" -, mes potes et moi-même nous étions repliés aux Pipalottes Gourmandes.

Seconde tentative (je suis obstinée !) pour un dîner en namoureux. J'ai appelé courant de la semaine pour réserver le samedi soir : mission accomplie. Trop fastoche comparé au Guilo Guilo mais je suis prête à parier qu'il connaîtra très bientôt un succès similaire.

Le samedi S (haha !), dans l'après-midi, je reçois un coup de fil du restaurant qui me contacte pour me rappeler ma réservation et vérifier que je la confirme : ah ces Japonais ! Ils connaissent décidément trop bien les Français !!! N'empêche que je ne ressens pas ce coup de fil comme du flicage mais plutôt comme un geste attentionné.

Je connais un petit peu le quartier du resto. Un de mes clients a son siège dans le coin et y a pas moins dynamique (quoique le 16e, côté Exelmans) ! C'est marrant car en même temps, c'est situé à deux pas de la Tour Eiffel et de son flot de touristes... À croire que passé le boulevard de Grenelle, l'animation s'arrête net. Ca se confirme. Arrivée à destination : c'est désert. Seul, le resto offre un peu de lumière dans cette petite rue. Tiens, en face du resto, la DST (Direction de la Surveillance du Territoire)... on ne choisit pas ses voisins ! ;-)

Dans le restaurant, je suis accueillie par le chef tout sourire et son jeune acolyte derrière le comptoir. Clic ! Je les immortalise.

Il y a une vingtaine de places. Les plus sympa sont celles autour du comptoir pour le spectacle mais ce n'est pas là que je serais installée (snif). La décoration est assez minimaliste. Ce n'est pas vraiment le point fort du restaurant, mais bon, on ne demande pas à un chanteur d'être bon danseur (quoiqu'à la Star Ac et la Nouvelle Star...) et l'essentiel, c'est que ce soit bon ! Et c'est le cas !
Le soir, 2 menus sont proposés : un à 40 € et un à 57 €. La différence ? Le second, ce n'est pas entrée, viande OU poisson et fromage OU dessert mais entrée, viande ET poisson ET fromage ET dessert. Petite joueuse, j'ai pris celui à 40 €. Le midi, les prix sont plus raisonnables : de 24 à 29 €.

Festival gustatif garanti : mini-cake aux herbes, bouchée de poulet frit, tempura de fromage et de potiron en amuses-bouche, terrine de foie gras et anguille teriyaki aux épices sansho (visuellement, on dirait un opéra) en entrée, cochon laqué (la viande était tendre...) aux sésames, purée de céleri et champignon en plat et poire confite au umeshu et glace au lait d'amande en dessert.

Pendant le dîner, je réalise que c'est le chef qui prend les réservations par téléphone. De là, où je suis, j'arrive à voir un peu le spectacle : tiens, des gambas qui flambent ! Le clou de la soirée, c'est lorsqu'à 22h, a débarqué toute une délégation de Japonais : des hommes d'affaires et quelques femmes qui revêtaient des vrais kimonos et marchaient avec des getas. Dépaysement et gage de qualité assurés !

Le Concert de Cuisine
Budget moyen : 30-60 €
14 rue Nélaton
75015 Paris
Tél. : 01 40 58 10 15
M° : Bir Hakeim (Ligne 6) ou Champs de Mars - Tour Eiffel (RER C)